Le chômage n’a pas du tout explosé durant la pandémie. «Alors que son taux était de 2,3% avant le Covid, il est actuellement à 2,6%. Mais il y a beaucoup plus de postes vacants actuellement qu’avant le Covid (environ 10%), selon le Job Market Monitor de l’Uni de Zurich», note Rafael Lalive. Comment l’expliquer? «La pandémie a ralenti les processus de transformation qui devaient se faire dans les entreprises, analyse Anne Donou, de von Rundstedt, qui s’occupe de reclassement professionnel à Genève. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une accélération des plans de restructuration et de réorganisation, notamment digitaux, qui ont été freinés par la pandémie et se produisent maintenant. Là où certaines entreprises suppriment dix postes, elles en recrutent vingt, mais ce ne sont pas les mêmes compétences.»