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RTS : « La « Gen Z » moins à l’aise avec le langage non verbal en entreprise »

La génération Z (les personnes nées après 1995) manque de compétences non verbales en entreprises, selon les cabinets d’audit Deloitte et PricewaterhouseCoopers (PWC). Les jeunes de cette génération ont toutefois développé d’autres compétences grâce au numérique.

Décrypter le langage corporel de ses collègues pendant une réunion virtuelle s’avère souvent difficile. La pixellisation et le décalage peuvent par exemple brouiller les expressions faciales.

L’écran nous prive d’une partie des informations et nous ne pouvons tout simplement pas interpréter les gestes, la position et les regards des uns et des autres.

Ces difficultés sont particulièrement vraies pour les juniors qui ont passé une partie de leur scolarité sur Zoom puis ont débuté leur vie professionnelle à distance. Ils ont ainsi du mal à transposer leur communication de l’écran à la vie réelle.

Fait révélateur, les cabinets d’audit Deloitte et de PWC, parmi les plus grands recruteurs dans le monde, développent de tout nouveaux programmes de formation pour leurs plus jeunes recrues afin de renforcer leurs compétences en communication.

Résilience, dextérité, rapidité

Pour Anne Donou, directrice du cabinet Von Rundstedt et spécialiste du recrutement, si le phénomène a certainement été accentué par la pandémie, il n’est pas vraiment nouveau. Elle explique dans La Matinale de la RTS que l’utilisation intense des jeux vidéo avait déjà révélé ces mécanismes chez les jeunes collaborateurs.

« En contrepartie, ils acquièrent d’autres compétences. Ils développent beaucoup de résilience, car ils ont l’habitude de recommencer très vite lorsqu’ils échouent à un jeu. Ils développent de la dextérité, de la rapidité d’esprit. Mais effectivement, au travers de jeux vidéo ou de Zoom, ils n’acquièrent pas toute la partie plus émotionnelle, plus relationnelle, consistant à décoder le non-verbal. »

La difficulté d’intégrer ces nouvelles recrues a encore été aggravée par le travail hybride, qui est devenu la norme aujourd’hui en entreprise. Cette nouvelle organisation limite les possibilités d’apprendre en observant des collègues plus expérimentés.

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